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Mon psy et moi

30 août 2012

L'art de me faire culpabiliser

Ce matin c'est réunion du secrétariat. Entendez par là que nous nous réunissons tous (patron et salariés -on est que 6 hein ;)- pour faire le point sur l'agenda de chacun). C'est donc le moment de dire "Ah ben cette semaine là je prends des congés"... comme nous sommes tous ensemble, généralement le boss les accepte sans mot dire.

Arrive donc la semaine de la Toussaint... Il n'y a rien dans l'agenda, personne ne dit mot, donc j'en profite pour dire "Je pense prendre la semaine en congés". Le boss l'inscrit. Me dit "OK" tout va bien on continue l'agenda jusqu'à arriver au 31 décembre.

Puis on lève l'ordre du jour, la réunion est terminée et l'autre A******** qui ouvre la bouche, mais dont aucun son ne sort... le boss qui dit "OUI ? Vous vouliez rajouter quelque chose ?" Et elle de répondre "Non c'est que j'aurais voulu prendre la semaine de la Toussaint mais comme Véronique qui l'a posée et que J. ne sera pas là non plus, je ne peux pas". Et le boss de répondre "Ah oui exactement !"....

Elle me regarde... je ne dis mot... la séance est finie...

Puis une fois dans le couloir elle marmone à côté de moi, "C'est les vacances scolaires..." j'ai pas entendu la fin. Bien sûr moi je n'ai plus d'enfant en bas âge, elle, si !!!

Mais en même temps elle sait très bien que je vais culpabiliser et lui proposer "Ah ben si vous voulez prenez là je vais prendre une autre semaine !" Il y a encore un an je l'aurais fait. Mais là non ! J'en ai marre de toujours être celle qui fait plaisir. Etre celle qui se plie pour laisser place aux autres, alors qu'elle n'hésite pas elle à m'enfoncer et me casser du sucre sur le dos !

Mais pour bien lui montrer que je ne suis pas dupe, je lui rappelle quand même que nous ne travaillons pas ensemble, nos postes n'ont rien à voir l'un avec l'autre, le fait que nous soyons absente ensemble ne gêne en aucun cas le bon fonctionnement du secrétariat !

Oui mais le vrai problème c'est que J. son assistante ne sera pas là puisqu'elle sera en voyage de noces ! Mais ça elle ne veut le lui reprocher bien sûr c'est tellement plus facile de me reprocher à moi d'être en congés au moment même où elle voulait "elle" l'être !!! C'est comme quand je me suis cassé le pied et qu'elle me l'a reproché parce qu'elle avait décidé à ce moment là d'annoncer au boss qu'elle était enceinte !

Ca me bouffe des personnes pareilles ! La psy ne cesse de me dire qu'il faut que je lui accorde moins d'importance à cette nana là mais comment faire quand elle monopolise son énergie sur moi, histoire de tout le temps me casser ?!

 

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27 juin 2012

Toute question demande-t-elle réponse ?

J'ai une semaine de retard !

Mais non pas avec dame nature, juste avec ce que m'a demandé ma psy. En fait il y a deux semaines (voire un peu plus) elle m'a demandé de bien vouloir répondre par écrit à deux questions :

  1. Qu'est-ce que j'espère obtenir avec mes séances ?
  2. Quelle relation je souhaite avoir avec elle ?

Immédiatement je me suis dit qu'en sortant du bureau le soir-même j'irai m'acheter un petit cahier tout neuf, bien joli, pour pouvoir inscrire tout ce que j'ai à dire.

Bon ben deux semaines plus tard je ne suis toujours pas en possession du dit-cachier. Est-ce un signe ?

Puis à l'écoute des questions, je me suis dit au premier abord que la réponse à la première question serait facile. Au deuxième abord, elle parait plus compliquée que prévu... au final, je devais y répondre pour la semaine dernière et je n'ai toujours pas répondu.

Pas que je n'ai pas la réponse (bien qu'un peu quand même), mais je n'ai pas encore trouvé le temps de me pencher dessus. Et du coup ben oui en fait j'ai pas la réponse.

Quant à la deuxième question, là je ne me l'étais jamais posée avant qu'elle ne me la suggère ! Donc quelle relation peut-on souhaiter avec sa psy qui ne soit autre chose qu'une relation psy/patiente ? A moins que sa question ne cache quelque chose d'autre que je n'imagine pas ?

Mouais... mon prochain rendez-vous est après demain et je sens que ce n'est pas pour tout de suite qu'elle aura mes réponses à ses questions...

24 avril 2012

Séance du 24/04/12

Ses mots ont été "Faut en parler ! Pas seulement à moi mais autour de vous." J'ai répondu à ma psy "A quoi ça servirait ? ça ne changerait pas ce qui s'est passé !". "Non ! Mais vous avez le droit vous aussi de vous faire plaindre. Et qu'on vous soutienne."

Ben voilà vous l'aurez compris je viens me faire plaindre... mouais vous me plaignez déjà j'en suis sure. Pas besoin pour ça de rabâcher ce qui me rend comme je suis. Si ?

Parce que d'après elle, si je suis ce que je suis aujourd'hui, psychologiquement parlant mais aussi physiquement, c'est bien à cause de ce que j'ai vécu il y a presque 46 ans maintenant.

Mes kilos en trop et en trop grande quantité, ma propension à vouloir protéger tout ce(ux) qui m'entoure(nt), mon manque de confiance flagrant en l'homme (je parle là du sexe opposé au mien et pas de l'homme en tant qu'être humain), tout ça est bien évidemment la conséquence de ce que j'ai vécu étant enfant. Elle a même mis dedans mes choix de compagnon. La barrière des 45 ans dans mes choix de partenaires. Oh j'ai jamais dit que je ne voulais pas un homme de 46 ans (quoi si je l'ai dit ?) mais il paraîtrait que la seule raison qui me pousse à choisir des hommes plus jeunes que moi et de plus en plus jeunes, serait que je refuse les hommes qui pourrait symboliser celui là.

Depuis quelques deux ans je mets mon manque de confiance sur l'expérience que j'ai vécue en 2010. Mais en fait, il semblerait que je n'ai jamais eu confiance aux hommes. Et je dois reconnaître que c'est vrai. Quand elle me dit "Comment faire confiance aux hommes après avoir eu un père défaillant, un .... désolée je peux pas le nommer..., un beau père qui tabasse ma mère ?" Il est vrai que les exemples d'hommes dans ma vie (la plus jeune) ne sont pas ce qu'on peut appeler des exemples qui vous donnent envie d'avoir un homme dans votre vie qui serait là pour vous protéger comme il semble être leur devoir. Il est certain que pour moi l'homme ne peut pas me protéger et en arrêtant mes "choix" à un homme plus jeune que moi, je mets ainsi la barrière sur sa protection éventuelle. J'ai toujours dû me protéger toute seule, pourquoi cela changerait-il aujourd'hui ?

J'ai cru il y a quelques années avoir trouvé l'homme sur qui je pouvais compter, il voulait me protéger, il me disait qu'il serait là pour 25 ans et que quoi qu'il arrive je pouvais compter sur lui. J'ai appris depuis que non, comme tous les hommes qui ont traversé ma vie je ne pouvais pas compter sur lui, je ne peux compter que sur moi. Il n'a fait que me remettre en mémoire ce que je savais déjà depuis toute petite...

Elle voudrait que je fasse tomber mes barrières, que je laisse les autres me soutenir comme je soutiens mon entourage, que je m'abandonne en quelques sortes... j'ai déjà vécu des abandons, comment pourrais-je délibérément m'abandonner moi-même ?

23 décembre 2011

Je reprends ma vie en main...

changer-de-vieEnfin en tout cas j'essaye.  Cela fait des mois que j'ai l'impression de ne plus contrôler ma vie. L'impression d'être un pion que l'on place là où on veut sans vraiment faire attention à ce que je veux vraiment.

Tout a commencé il y a 18 mois. Un évènement que je n'avais pas prévu, pas organisé, a bousculé ma vie. J'ai cru par mon divorce et l'achat de ma maison que je reprenais les rennes en main, mais le 11 juin en a décidé autrement. D'un seul coup j'étais devenue celle que l'on pilotait, celle qui ne pouvait plus se gérer, et, ce n'était pas totalement faux. Quand on devient dépendante des autres on en perd forcément son autonomie et par là même le contrôle de sa propre vie.

Toute ma vie depuis l'âge de 13 ans je me suis battue pour faire ce que je veux de ma vie. Pour empêcher qui que ce soit de la gérer à ma place. J'ai toujours fait en sorte de garder mon indépendance. Et aujourd'hui j'ai juste l'impression d'avoir perdu ce contrôle.

Alors après quelques semaines de moral bien au dessous de la moyenne, j'ai décidé que ce ne serait pas en effet des médocs qui me sortiraient de là. Oh si je les ai bien achetés ces antidépresseurs, puis j'ai lu la notice. Consciemment ou non c'était sûrement un signe, je ne lis que très rarement les notices des médicaments sinon je ne les prendrais jamais. Mais là j'ai lu et relevé toutes les contre-indications. Il n'y avait pas moins de 5 raisons pour lesquelles je ne pouvais les prendre. Je n'en ai pas pris un. De toute façon j'ai horreur de dépendre de qui que ce soit c'est pas pour dépendre d'un cachet !

Bien évidemment je n'ai pas été mieux. Les crises d'angoisse ne m'ont pas quittées pendant plus d'une semaine. Des le réveil elles m'attendaient et pour me tenir compagnie toute la journée.

Mardi dernier j'ai dit "c'est plus possible", j'ai donc pris le taureau par les cornes, fait la recherche adéquate et contacté la psy qui a son cabinet au rdc de mon bureau. Côté pratique ? oui c'est certain ! Et après avoir discuté une demie heure au téléphone avec elle on va se rencontrer le 6 janvier prochain.

J'ai également revu mon neurologue pour mon épilepsie et mes migraines. Je passe aussi une scintigraphie pour ma jambe fin décembre, un électroencéphalogramme en janvier pour ma tête.

Je crois que je commence à reprendre en main les rennes et le contrôle de ma vie. Ca ne va pas se faire en un jour, ni en 7 comme le monde, mais c'est déjà un début positif.

Oh bien sur j'ai toujours des personnes qui ont un pouvoir sur moi mais je finirais bien par les maîtriser ou faire du moins en sorte qu'elles ne fassent plus partie de ma vie à un moment donné !

 

Envoyé de mon iPhone

27 septembre 2011

Vide ton sac !

Ce sont les mots que m'a dit Nounours cet après-midi en m'entendant pour la enième fois pleurer au téléphone.

"Soyez égoïste et pensez un peu à vous !" Ceux-là sont ceux de ma nouvelle kiné ce midi qui me voyant pour la première fois a réussi à me faire pleurer en quelques minutes de "tripotages" des pieds.

Le problème est qu'en ce moment il ne se passe pas une journée sans que je ne verse ma larme. Et ce n'est pas une petite larme de crocodile hein, non, non. C'est le genre de gros chagrin qui a du mal à s'arrêter.

Pourquoi ? Je n'en sais strictement rien. Ou plutôt je suis bien incapable de l'exprimer même si j'en connais une partie des raisons de fond. Nounours me suggère alors de cracher ma pastille valda. Mouais. Sauf que c'est une chose que je n'arrive pas à faire.

Ce midi, la kiné m'a demandé de me relâcher un peu. De relâcher mes pieds. Vous savez faire ça vous ? Je savais même pas qu'on pouvait avoir le pied tendu ou détendu. Et après plusieurs essais, elle avait beau insister, mes pieds ne se sont à aucun moment détendus. C'est alors qu'elle m'a dit "En fait vous cachez bien votre jeu. On croirait à vous voir comme ça que vous êtes une personne calme, mais c'est faux, vous êtes un vrai paquet de nerfs. Tout à l'intérieur, tout est intériorisé. Et vous êtes hypertendue."

Bon ok je suis une fausse calme et l'homme l'a très bien compris. J'ai tout un sac à vider à vrai dire, mais tout comme je ne sais pas faire le tri dans mes affaires pour jeter ce qui ne me sert plus, je ne sais pas évacuer ce qui me fait du mal. C'est bien trop profond.

Parfois pourtant, j'aurais envie de crier, de hurler même, au monde entier que j'en peux plus, que le citron est assez pressé et qu'il n'y a plus rien à en tirer. Mais le problème est que je repousse toujours les limites et que du coup on peut toujours en tirer un petit quelque chose.

Alors on me conseille de parler ; à un psy, à un(e) ami(e), à mon blog, mais surtout parler et ne pas tout conserver à l'intérieur.  Sauf que je n'y arrive pas. Rien ne peut sortir parce que ça fait bien trop mal quand je pense à tout ce qui devrait sortir. Et c'est alors que seules les larmes sortent. Les mots, les sons, eux, ne veulent pas s'échapper. Et plus je pense à ce que je voudrais dire, plus je pleure.

J'ai souvent entendu "pleure un bon coup après ça ira mieux". C'est faux. Archi faux ! Peut-être que je n'arrive pas non plus à vider mon tonneau d'eau qui me tient de corps ? Peut-être que je ne sais juste verser le trop plein, ce qui déborde ? Mais quoi qu'il arrive, quand je me mets à pleurer, si sur le moment je n'arrive pas à contrôler ce trop plein qui veut couler, il y a toujours un moment où soit je change de sujet, soit je me mets à penser à autre chose et ainsi mes larmes cessent de couler même si c'est pour reprendre quelques minutes ou heures plus tard. Ainsi j'évince la question de vider mon sac.

Le souci est qu'à la moindre question, juste "Ca va ?" je suis capable de ne pas pouvoir répondre autrement qu'avec mes larmes. Parfois j'ai juste envie de crier "Ne me demandez plus si ça va !" Mais ça ne résoudrait pas le problème puisqu'il faut être honnête avec moi-même, non ça ne va pas !

La preuve en est qu'il est minuit 45, que je suis au lit depuis 2 heures, que j'ai pris un "relaxant", 2 anti-douleur à l'opium, un somnifère et que je ne dors toujours pas. J'écoute même de la musique classique qui adoucit les moeurs parait-il. Mais ça ne ferme pas les yeux et ça n'empêche pas non plus de gamberger. Peut-être me résoudre à tout écrire noir sur blanc, comme on me l'a suggéré m'aiderait-il à trouver plus facilement le sommeil mais aussi des solutions ? Etaler tout ce qui ne convient pas à ma vie sur une feuille de papier comme on fait sa liste de courses, vous croyez vous que ça peut vraiment aider à faire le vide ?

Personnellement j'ai du mal à y croire.

En ce moment j'ai surtout besoin d'oublier, de ne plus penser. J'ai lundi dernier demandé à mon médecin traitant de bien vouloir me donner quelque chose qui m'aide à faire abstraction de tout ça, mais il n'a pas voulu. Il m'a dit qu'on connaissait très bien l'origine de ma déprime et que si je replonge dedans, j'aurais plus de mal à en sortir. Et puis on sait bien qu'une fois que j'aurais récupéré ma jambe et mon boulot tout ira beaucoup mieux dans ma tête ! Mouais... on peut toujours l'espérer.

Mais si ce n'était pas superficiel, si c'était bien plus profond que cela ? N'ai-je pas été voir par le passé 4 psys dont aucun n'a été capable de me faire cracher ma pastille ? Ca bien sûr mon médecin ne le sait pas. De même qu'il n'a pas l'air de bien prendre en compte la répercussion que mes pleurs a sur mon entourage ?! Mais moi justement j'y songe et je sais que ça les travaille. Et plus j'y songe et plus ça me bouffe. Et ça devient un vrai cercle vicieux. J'ai mal, je souffre, je pleure, je pleure parce que j'ai mal, je pleure parce que ceux qui m'entourent ont mal de me voir pleurer et ça n'en finit pas.

Ma mère me disait (me dit toujours d'ailleurs) "Oh ça va hein Sarah Bernhardt ! on connait la comédie !", l'homme me dit "tu va pas commencer à  chouiner ?", mes filles elles, disent en râlant "Tu vas pas recommencer à pleurer hein ?!" Je comprends bien que ça les énerve tous de voir mes pleurs constants, mais à part me culpabiliser, ça ne me calme pas et ça n'empêche pas les larmes de sortir, ça m'oblige juste un peu plus encore à intérioriser ma douleur. Et bien souvent aussi à me cacher pour pleurer.

Certains pensent que c'est un drâme de pleurer. Ils doivent se penser que dans ma tête j'imagine le pire, j'imagine que mon monde s'écroule et que tout est perdu. Pourtant non, mon monde ne s'écroule pas. C'est juste que j'ai beaucoup de difficultés en ce moment à le gérer, à y faire face. C'est juste que je me sens incompétente en la matière, en beaucoup de matière d'ailleurs, et que je trouve ça bien déprimant.

A bien y réfléchir, je sais pourtant que je m'en sortirais. Je me suis toujours sortie toute seule de mes emmerdes. Je suis une battante. Mais juste une battante qui s'effondre de temps à autres et là jue suis justement dans la période "effondrement".

(Tiens mon point final est arrivé en même temps que celui de la 7ème de Beethov ;))

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7 septembre 2011

Bonjour Docteur

- Oui je sais il est un peu tard pour une consultation, mais je n'arrive pas à dormir.

- Encore vos insomnies ?

- Oui et non... j'attends un appel qui ne semble pas vouloir venir.

- Ah et pourquoi attendez-vous cet appel ?

- En fait, comment vous dire ? Voilà je suis amoureuse d'un homme qui est marié. Certes mal marié puisque séparé depuis deux ans bientôt. Mais ni l’un ni l’autre ne veulent reconnaitre qu’ils sont séparés. Elle ne serait partie que pour le travail. Et demain matin il part très tôt pour trois jours, pour raccompagner son fils chez sa femme qui vit à l'étranger.

- Et ?

- Et alors j'avais espéré au moins l'avoir ce soir au téléphone avant qu'il ne parte.

- Et il ne vous a pas appelé c'est cela ?

- Oui c'est exactement ça. Je l'ai pourtant appelé (le téléphone a sonné dans le vide) je lui ai adressé deux textos espérant avoir une réponse à l'un d'eux mais non rien. Pas un mot, pas un message, rien du tout.

- Il peut y avoir eu un problème de réseaux et que vous n’ayez pas eu sa réponse ?

- Ah oui et mon fixe serait lui aussi tomber en panne et ne m’aurait pas informé de ses appels en absence ? Non docteur, il n’a juste pas pensé… Pourtant il n'y a pas si longtemps que cela je lui ai dit que j'avais, sans cesse, besoin d'être rassurée ! A plus forte raison ce soir. Oh je sais vous allez me dire, comme il me l'a dit, que je ne suis plus une enfant que l'on doit rassurer à tout bout de champs sur l'amour qu'on lui porte.

- Ce n'est pas exactement ce que j'allais dire mais en effet. Pourquoi avez-vous besoin qu'il vous rassure ?

- J'ai peur.

- Peur de quoi ?

- Peur qu'il me quitte.

- Et pourquoi il ferait ça ?

- Pourquoi pas ? après tout ce ne serait pas le premier qui m'abandonne comme ça du jour au lendemain !

- Vous pensez qu'il ne vous aime pas suffisamment ?

- Ce n'est pas ça. Je sais que ses sentiments sont sincères. Mais il y a elle. J'ai bien peur qu'un jour elle en ai marre d'être seule là-bas à galérer et qu'elle veuille revenir.

- Qu'est-ce qui vous fait penser ça ?

- Je ne sais pas. Un mauvais pressentiment... une sensation bizarre qui m'a fait penser qu'il se pourrait qu'il se passe quelque chose pendant ces 3 jours qui l'empêcherait de revenir ou peut-être et surtout de revenir seul ?! Et lui ne pourra jamais lui dire NON si elle veut revenir. Et puis ce soir il est tellement, alors là je trouve pas le mot... est-ce absorbé ? est-ce préoccupé ? est-ce débordé ? par son départ qu'il ne songe même pas à m'appeler avant de partir ?! Vous trouvez ça normal vous ?

- Je ne peux répondre à votre question, je ne suis pas certain qu'il y ait une "normalité" en la matière.

- Mais enfin docteur, si vous partez pendant trois jours à l'étranger, vous n'allez pas embrasser votre conjointe ou lui dire quelques mots gentils histoire de la rassurer pendant votre absence ?

- Si en effet, mais tout le monde n'agit pas de la même façon.

- Pourtant il le fait avec son fils. Il lui répète qu'il l'aime, il l'embrasse très très fort. Donc c'est une chose qu'il est capable de faire sans qu’on lui demande de le faire.

- Oui mais vous n'êtes pas son fils.

- Non je le sais, mais je suis censée être la femme qu'il aime. N'ai-je pas le droit moi aussi d'être rassurée ?

- Et là vous ne l'êtes pas ?

- Comment pourrais-je l'être ??? il part trois jours chez sa femme vous dis-je et il ne m’appelle même pas avant ne serait-ce que me dire « au revoir à dans 3 jours » ?

...

 

Edit du même jour à 16:16 : J'avais raison d'avoir peur... les nouvelles sont franchement mauvaises. Et je crains que ma peur soit fondée :(

30 août 2011

La vie en famille

Il y a quelques mois, m'est venu à l'esprit une idée qui me semblait à ce moment là, bonne.

Je déménageais pour devenir propriétaire d'une petite maison. J'emménageais normalement avec ma dernière, mais je proposais également à ma seconde (qui vivait très mal chez son père) de venir s'installer avec nous si elle le souhaitait.

Mon entourage ne fut pas du même avis sur le qualificatif de "bonne" idée. J'allais au devant de problème, et peut-être de gros problèmes.

Mes relations avec ma fille étaient à mon avis suffisamment bonne pour qu'on puisse vivre dans une parfaite entente.

Mouais... c'est beau l'illusion. Le problème c'est qu'on redescend très vite de son petit nuage pour attérir brutalement sur l'asphalte. Et l'atterrissage est d'autant plus douloureux qu'il est violent.

Après quatre mois dans notre nouvelle demeure et disons-le pour moi au moins 2 mois et demi passés hors de mon domicile, je me demande aujourd'hui si j'ai pas fait une connerie et si je n'aurais pas dû la laisser chez son père.

L'entente est loin d'être cordiale. L'entente est même orageuse voire très orageuse. L'explosion détonne au moindre désaccord. Et j'ai du mal à comprendre pourquoi et comment on en est arrivé là. Dès le troisième jour de vie commune, c'est l'engueulade. C'est comme inévitable. Pour un rien, ça explose. Je me demande ce que j'ai bien pu lui faire pour qu'elle me parle sur ce ton, pour qu'elle n'ai aucune compassion pour mon pied cassé, pour qu'elle m'envoie bouler comme elle le fait. J'ai juste l'impression que tant qu'on la sert tout va bien, dès qu'il est question qu'elle serve quelqu'un rien ne va plus.

Et là je ne sais pas quoi faire.

Beaucoup me dirait "Attends elle a 26 ans t'as qu'à la foutre dehors" ! Mais le problème est que je me refuse de la mettre dehors. Ma mère l'a fait pour moi, j'avais 19 ans, j'en ai 52 aujourd'hui, et je ne peux toujours pas lui pardonner ce qu'elle a fait. Il est hors de question que je vive la même chose avec ma propre fille.

Mais voilà, je ne sais si c'est la vie qu'elle a eu avec son père qui l'a poussé à devenir égoiste au point d'en être presque égocentrique, mais les faits sont là. C'est elle d'abord et les autres on s'en fout. En tout cas en ce qui me concerne. Car les relations qu'elle a avec sa soeur et son copain n'ont rien à voir avec la manière dont elle me traite.

Je ne vais quand même pas quitter ma maison à tout bout de champ pour avoir la paix avec ma fille ? Le pire c'est qu'aucun dialogue n'est possible. J'ai juste l'impression qu'elle est mieux quand je ne suis pas là.

 

17 août 2011

A quel moment les hommes pensent-ils plus à nous qu'à eux ?

Cela fait des années que je me pose cette question. A chaque fois je me dis que je suis égoiste et que j'aimerais que leur monde tourne autour de moi un peu trop souvent que de coutume.

Il y a quelques mois j'ai lu dans je ne sais plus quel numéro de Psychologie magazine qu'il fallait arrêter de vouloir changer ce qu'on ne pouvait pas changer.

Les hommes sont comme ils sont et vous le savez, celle qui arrivera à en changer un de façon définitive n'est pas née. Mon but n'est d'ailleurs pas de le changer. J'aimerais juste qu'il soit comme il était au début de notre rencontre. C'est à dire tendre, affectueux, attentionné. Sans que je n'ai rien à réclamer.

Qu'en est-il au bout de presqu'un an ?

Et bien je dois reconnaitre que ne serait-ce que ces trois qualités là, je dois les chercher bien profondément. Oh bien sûr j'ai le droit à quelques signes d'affection le soir quand la journée est finie et qu'il se pose dans le canapé, sa main caresse doucement ma jambe. J'adore mais ça ne dure jamais bien longtemps (enfin pas assez longtemps à mon goût). J'ai droit aussi une ou deux fois dans la journée à un baiser en passant... Certaines pourraient peut-être dire que c'est pas mal. Mais le problème est que je suis une gourmande. Exigeante diraient les hommes ? peut-être. En tout cas au début de chacune de mes relations amoureuses, aucun ne s'est jamais plaint de mes élans de tendresses, de mes gros besoins de câlins (pas les sexuels, non, juste les affectifs), des petits signes d'affection que je donne quand je passe tout près d'eux. Non franchement je n'ai jamais connu un homme qui me trouvait trop collantte. Je les ai même entendu dire que c'était rare une femme qui sache donner autant de tendresse et qui ait besoin autant d'amour que moi.

Alors pourquoi ces signes qu'ils apprécient grandement au début d'une relation, et qu'ils donnent eux aussi sans compter, ne les apprécient-ils plus au bout de quelques mois, et ne les donnent-ils plus ? C'est comme si je réclamais quelque chose qui les étouffent de donner.

Pourquoi alors que le lit nous était réservé rien qu'à nous deux au tout début, et était un endroit privilégié,  a-t-il très vite été occupé pour le précieux Mac de Monsieur le chéri, et tout aussi vite ne nous laisse-t-il plus aucune place ? Je ne suis pourtant pas au quotidien dans son lit puisque nous n'habitons pas ensemble. Mais malgré cela la Pomme tient plus de place dans son lit que moi (qui pourtant me colle à lui). A croire qu'elle lui fait complètement oublier qu'il a une femme dans son lit... Est-ce réellement possible ?

Ne serait-ce pas juste le signe de la fin du désir ? Le début de la fin de l'amour ? Ou est-ce tout simplement la routine que connaissent bien des couples ? A moins que ce ne soient les problèmes qui eux aussi prennent bien trop de place et finissent par m'éclipser ?

A vrai dire je ne sais qu'en penser. J'ai l'impression d'être un poids, un boulet, une contrainte, et, qu'il a bien plus envie d'être seul que d'être à deux. Mais moi quand je suis à deux c'est vraiment pour profiter du temps d'être à deux et pas pour se retrouver chacun devant son ordinateur ou à l'opposé du lit.

Alors que dois-je faire ? Accepter qu'il me délaisse sans rien dire ? Ou au contraire lui rappeler que je suis là et que je ne fais pas partie des meubles ?

7 juillet 2011

J'attire donc vraiment les hommes à problèmes ? (3)

Coeur... Tout un programme... Pour celles et ceux qui me suivent depuis des années, "Coeur" n'est autre que Monsieur X. Pourquoi X ? Ahhhh pourquoi... vous le saurez au fil de l'histoire. Enfin si je n'oublie pas de vous narrer ce passage là.

J'ai donc fait la connaissance de Monsieur X également sur un forum de poésie. Oui sous chaque poète se cache un homme éperdument amoureux et mal dans sa peau. Ce Coeur là était l'incarnation même du poète. Enfin je devrais dire "est" sauf que j'espère qu'il est bien mieux et heureux aujourd'hui. Enfin je fais plus que l'espérer car la semaine dernière* il était en vacances avec sa copine en amoureux donc je vais dire qu'il est heureux.

Ce fameux 21 juillet de l'an 2002, je reçois un message de la part d'un participant à mes forums (j'étais administratrice à ce moment là d'un forum sur le site de poésie qu'on avait ouvert avec un ami poète) qui voulait savoir comment il fallait faire pour centrer son texte sur le topic. Oui aujourd'hui ça peut paraître absurde de questionner l'administratrice pour ça, mais à ce moment ça ne l'était pas du tout. Nous étions tous un peu novice en matière de mise en forme sur le net. Mais faut reconnaitre aussi que sa question était aussi juste un moyen "officiel" de pouvoir entrer en contact avec moi :) et aujourd'hui je le remercie d'avoir pris cette initiative :D

Comme il n'avait rien compris à ma réponse, on a décidé de se connecter sur msn pour que je lui donne les codes html pour le centrage de ses vers... quand j'y repense... il n'a pas raté son coup le Monsieur X. Et dès les premières minutes, c'était le coup de foudre fulgurant. Comme électrocutée. Je vais parler de moi là, de ce que j'ai ressenti. Je n'ai jamais cru au coup de foudre. Encore moins au virtuel. Mais vous savez quoi ? le virtuel c'est pire que tout le reste et en plus c'est traitre, car c'est un coup de foudre "spirituel" et on n'est jamais préparé à ça parce qu'en plus il ne disparait jamais vraiment. Dès les premiers instants, j'ai su que quelque chose était entrain de se passer. Déjà je connaissais Monsieur X à travers ses poèmes. J'étais déjà admirative de ce qu'il écrivait avant même qu'il ne s'adresse à moi. Chacun de ses vers était comme une lance qui me perforait le coeur. Chaque mot me touchait au plus profond de moi-même. Pourtant il était loin d'écrire comme moi j'écris et loin aussi de ce que j'aime habituellement. Ses poèmes à l'instar de ceux de Louise étaient régulièrement tristes et d'une écriture des plus complexes. On sentait une certaine culture derrière tous ces mots. Et cela me fascinait. (Bon faut dire que j'ai toujours était fasciné par les personnes cultivées moi qui ne retient rien de rien et qui a un vocabulaire des plus populaires) C'est marrant parce qu'il n'y avait pas un poème (enfin presque pas on va dire) pour lequel il ne fallait pas que je me serve du dictionnaire pour chercher un mot inconnu pour moi. Je déteste ça naturellement. Sauf que là, j'étais éblouie. C'est donc aussi tout naturellement que nos mots qui étaient tout d'abord très "professionnel" si je puis dire, sont devenus plus intimes. Et une belle histoire d'amour a commencé. Une histoire passionnée. Une histoire comme je le disais aussi déchirante et bouleversante. J'aurais tout quitté pour lui à condition qu'il en fasse autant pour moi. Sauf que ce n'était pas le cas. Vous connaissez la lacheté des hommes ? Elle est légendaire ;)

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Apparté :

Je sais que parmis mes lecteurs, il y a certains de mes ex, mais aussi l'homme que j'aime actuellement. Bon vous savez tous ce que je pense de la gente masculine et comment je la porte aux nus ? Et bien ici, vous allez être carrément mis à nu. Et je vais vous faire un rhabillage en beauté ! lollll

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Donc je disais vous connaissez la lacheté des hommes ? Un homme ne quitte que très rarement sa femme (je dis pas jamais car on va me reprocher de faire des généralités) et encore moins quand il a des enfants, même s'il est fou amoureux d'une autre femme. Monsieur X, bien que non marié, vivait en couple avec la mère de sa fille. L'amour, s'il avait été là un jour, n'était plus là depuis longtemps. Et c'était bien là le drame. Il s'ennuyait à mourir, n'aimait plus sa compagne, avait la hantise de rentrer chez lui chaque jour, mais... ne songeait pas à fuir de là. En fait y songer si. Les projets que l'on faisait montraient qu'il y songeait. Mais entre le songe et la réalité il y a tout un monde.

Et pourtant qu'est-ce qu'on s'aimait !

La première fois que j'ai vu pour de vrai Monsieur X, c'était le 17 mars 2003. Cela faisait des mois que nous échangions, qu'on s'appelait aussi, et enfin était venu le jour de LA rencontre. Celle qui fait que votre coeur bat à 10000 à la seconde tant et si bien que vous pensez que jamais vous n'arriverez à destination. Celle qui fait aussi que vous croyez que tout est possible tout en vous imaginant que ça va être la cata et que vous vivez là la plus grosse peur de votre vie.

En 2003 j'avais 43 ans et lui en avait 38... (un âge fatal pour moi que ces 38 ans chez l'homme ;)) A 43 ans on s'attend à ce qu'une femme ait la tête sur les épaules, mais moi j'avais surtout la tête dans les étoiles... et les plus belles étoiles qu'il m'ait été permis de voir. Quand j'ai pris le train pour l'est, je me disais que j'étais folle que je ne connaissais rien de lui, même si je pensais tout connaitre, que je pouvais aussi tomber sur un pervers, un fou... Oui fou il l'était, mais de moi. En tout cas tout le montrer. Ce jour là a été la première fois que j'ai trompé mon mari. J'étais complètement inconsciente de ce que je faisais et quand j'y repense aujourd'hui je crois que je devais être vraiment et complètement  folle ! Il n'y a pas d'autres mots.

Cette folie nous a conduit aussi à passer un week-end complètement à nous. Nous avons saisi l'occasion d'une rencontre poétique sur Paris, pour décider de passer le week-end ensemble. De plus une amie nous avait cédé l'appartement qu'elle gardait pendant les vacances pour nous permettre de nous vivre pleinement.

Et là croyez moi ou pas, j'ai vécu le plus magique des week-ends que Dieu m'ait donné de connaitre. Jamais plus je ne pourrais vivre ça. Et pour plusieurs raisons : d'une part parce que ce ne sera jamais plus la première fois que je dormirais avec un homme qui n'est pas mon mari tout en étant mariée et encore en couple, ensuite parce que ce ne sera plus jamais lui, un poète dans toute sa plendeur, un homme qui rêvait autant que je pouvais rêver, un homme qui pour quelques heures croyait autant que moi aux contes de fée... et enfin parce que quand on l'a vécu une fois on sait que tout ce qu'on vivra après n'aura jamais le même goût.

C'était le 16 mai 2003. Une grande date pour moi. Mon premier week-end (et le dernier) à ne vivre que d'amour et d'eau fraîche (enfin presque :)). Est-ce que j'ai déjà dit que c'était merveilleux ? magique même ? Oui je l'ai déjà dit, mais même avec les années passées, je le pense toujours.

Mais après cela il y a eu le 30 mai de la même année. Date fatidique où toute femme qui n'a pas l'habitude de tromper son époux, se fait piquer par le dit époux. La tuile... mais en même temps une tuile qui m'a permis de découvrir qui était cet homme merveilleux qui chaque jour me rendait plus femme et aimante que jamais. Cet homme qui m'écrivait des mots d'amour à n'en plus finir. Cet homme qui m'envoyait des vers à faire palir la plus grande des prostituée. Je peux vous dire qu'il faisait chaud là dedans. Et je n'ai jamais été aussi inspirée qu'en ce temps là. C'est d'ailleurs grâce à lui que j'ai créé un jour, quelques années plus tard mon premier blog... de poésie érotique ! Ben oui je me suis découvert une nouvelle passion à bien plus de 40 ans, j'étais pas mal douée moi aussi pour la poésie érotique. 

Mais revenons à ce fameux 30 mai. Alors que j'étais au bureau, je reçois un appel de mon mari... à sa voix je sentais que ça n'allait pas, je lui ai demandé ce qu'il avait et il m'a dit "J'ai lu quelque chose que je n'aurais pas dû". Et oui, il venait de "tomber" (enfin si on peut dire ça parce que c'est sur que quand on cherche on trouve forcément) sur ma correspondance avec Monsieur X. Et m'a demandé qui était ce "Coeur" à qui j'écrivais tous ces mots ? et ce que j'avais fait le 16 mai pour être sorti bien plus tôt que les autres à cette sortie de poètes ?

La suite ? Lettre de menace de monsieur mon époux à Monsieur X... "Toi aussi tu vas savoir ce que c'est de perdre ta femme et tes enfants..." Voilà ce que Monsieur X a reçu... Là dessus, non seulement je venais de comprendre que cette fois-ci c'était vraiment fini avec mon mari, mais en plus, j'ai appris par la même occasion que ça pouvait aussi être fini avec Monsieur X qui avait de son côté réalisé la mouise dans laquelle il s'était mis.

A partir de ce jour, plus rien n'était pareil. J'aurais tendance à dire que plus rien n'était possible, mais nous sommes l'un et l'autre de vraies têtes de mules et donc nous voulions y arriver malgré tout.

Et c'est là justement que les problèmes ont commencé. C'est là qu'a débuté la danse du "Quand j'avance toi tu recules..." Quand l'un faisait un pas en avant (moi le plus souvent), l'autre faisait un voire deux pas en arrière. La peur était constamment présente. La peur que mon ex lui tombe dessus, la peur que sa compagne apprenne la situation, la peur de perdre sa fille, la peur de je ne sais trop quoi encore... Chaque essai que nous faisions devenait un réel échec. Quand un rendez-vous était donné, quand le jour tant attendu approchait, je recevais un texto ou un mail m'informant que "je suis désolé Coeur mais ça ne va pas être possible", et le rendez-vous était annulé.

Pourtant les relations virtuelles que nous avions étaient des plus merveilleuses. Tant est-il qu'on puisse dire qu'une relation virtuelle peut être merveilleuse. Avec l'expérience on sait aujourd'hui qu'elle n'apporte que rêve suivi de frustration. Et de frustrations en frustrations on en arrive à se dire des mots qui pourraient dépasser la pensée si ce n'était qu'ils étaient réellement pensés à ce moment là. Puis d'un amour passionné cela se transforme en un passionnant calvaire. Un guerre à n'en plus finir de "va-t-en, reviens"... durant des mois et des mois...

Le problème de Monsieur X était justement qu'il appréciait bien plus le virtuel que la réalité. Oh pas qu'il n'aimait pas les rapprochements physiques hein non pas du tout bien au contraire, mais il avait une peur bleu de la réalité. Tant que c'était virtuel il pouvait se convaincre que tout ceci n'était pas réel. Et c'est ainsi je pense qu'il raisonnait. De plus l'avantage d'une relation virtuelle c'est qu'il peut y en avoir plusieurs à la fois sans que personne n'en sache rien. Je dois reconnaitre que j'ai toujours pensé que bien qu'éperdument amoureux de moi, le coeur que je convoitais adorait papillonner à gauche à droite sur la toile.

Et nous passions notre temps à nous aimer follement virtuellement et à nous rejeter violemment toujours virtuellement, jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Je ne compte plus les fois où nous avons rompu. Je crois que c'était notre jeu préféré d'ailleurs la rupture... peut-être était-ce pour mieux nous réconcilier après ? Je n'en sais rien.

Puis un jour, après réconciliation, le 5 juillet de l'an 2004, nous avions prévu un rendez vous. Nous ne nous étions pas revu depuis le 16 mai de l'année précédente... (C'est marrant d'ailleurs parce que même encore maintenant, je pensais qu'il s'était passé des années entre ces deux dates, mais en les écrivant je me rends compte qu'il ne s'est passé qu'une année plus deux mois. C'est rien dans la vie d'une femme, mais punaise qu'est-ce que ça pèse dans ma vie !) Je l'avais prévenu que si il annulait encore, cette fois-ci c'était terminé, je ne reviendrais plus. Il m'avait promis qu'il ne pouvait rien arriver. Jusqu'à la veille au soir où je recevais un message me disant que notre rencontre était annulée. C'était la 3ème et dernière rencontre annulée. Je l'avais prévenu et j'ai tenu ma promesse. Le soir même je m'inscrivais pour la première fois sur un site de rencontre et je l'en informais. Sa réaction a été "Ca ne marchera pas tu n'es pas une femme comme ça". Euh... tu voulais dire quoi ce jour là ??? lollll

C'est ainsi que le 21 juillet je m'inscrivis sur un autre site de rencontre (on ne tombe pas sur le bon au premier coup ;)) et que le 12 aout je fis la connaissance de Monsieur D....

 *-*-*-*

* "Semaine dernière" enfin au moment où j'ai écrit ce billet date qui remonte au 18/04/11

NB : Ce billet a été écrit le 18 avril dernier. Il aurait dû être publié dans la foulée, mais il ne l'a pas été. Pourquoi ? la crainte d'une part de la réaction de Monsieur X qui ne va pas manquer de me lire, mais aussi un calendrier galère depuis ces derniers mois...

7 juin 2011

Un mois... un an...

Hier on était le 6 juin... cela faisait un an jour pour jour... cela faisait un mois aussi... pas les mêmes évènements... mais tous deux assez démoralisant. Ceci explique peut-être cela. En fait je n'en sais rien.

Hier a été une p***** de journée qui s'est terminée avec une migraine de tous les diables. Une journée de m**** comme il en existe parfois.

Aujourd'hui, il y a les restes, reste de migraine, reste d'un petit moral, beaucoup d'eau qui tombe (du ciel et c'est une bonne chose) et qui n'est pas très bon pour le moral, Internet qui ne fonctionne toujours pas à la maison. Ben oui on l'a eu une petite semaine puis il y a eu l'orage et depuis plus rien... plus de téléphone non plus du coup. Puis dimanche on a voulu donner un grand coup dans l'aménagement de la maison. On était motivé pour monter les étagères afin de créer les rangements et vlan... alors que Nounours s'est esquinté la santé à grand coup de scie et de perceuse (traduire sciure et platre plein les poumons), vlaty pas qu'on n'a pas les bonnes chevilles... faut des Molly ! P***** de murs creux qui ne préviennent pas avant. Donc on a laissé tomber les étagères jusqu'au prochain week-end.

Ce matin on m'apprend que les tommettes sont pour ainsi dire irrécupérables... la tommette ça s'entretient rapidement... sauf que là apparemment depuis leur pose pas sure qu'elles aient eu un entretien... elles n'ont pas été protégées et les maçons n'ont pas lésiné sur les traces de ciment, ni d'ailleurs sur la peinture... donc va peut-être falloir prévoir un nouveau revêtement...

Mais n'est-ce pas ça aussi les joies d'être propriétaire ?

J'ai pas encore pu profiter comme je l'aurais voulu de la cour enfin de mon petit déjeuner tant attendu sur la terrasse... faut attendre les vacances pour me lever à midi et pouvoir profiter d'un peu de chaleur ;)

Va falloir que je travaille un peu (beaucoup) sur moi-même pour trouver le positif dans tout ça parce que là je le vois pas encore... Il parait que ça fait souvent ça après un déménagement... que les déménagements sont la seconde raison des dépressions après les divorces/séparations... comme j'ai eu les 3 en un an on peut s'expliquer ma tendance à pleurnicher un peu trop souvent.

Mais je ne suis pas défaitiste donc je sais que ça ne pourra qu'aller mieux.

Haut les cœurs !

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