Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mon psy et moi
9 août 2009

Il vaut mieux être seul....

Il vaut mieux être seul que mal accompagné
Un proverbe dont on trouve déjà des traces écrites au XVème siècle

Ce proverbe, c''est souvent le conseil que je donne quand je vois, entends, lis, quelqu'un qui se plaint de sa vie avec son conjoint. Quand j'entends les souffrances bien plus souvent morales que physiques, d'une amie qui ne supporte plus son compagnon mais qui ne trouve pas le courage de le quitter parce que peur de la solitude.

Mais qu'est-ce que vivre seul(e) exactement ? Et peut-on supporter à longueur de vie de n'avoir personne à ses côtés ?

Depuis quelques temps vous le savez je suis redevenue célibataire. Bon ceux qui me connaissent intimement me diront que je ne suis pas exactement célibataire. Oui parce que j'ai quelqu'un sur qui je peux compter quand j'en ai besoin. Mais il a aussi sa vie à vivre et je ne peux le déranger pour un oui ou un non, comme par exemple aujourd'hui.

Je n'ai pas de problème particulier, je me sens juste seule.

- Seule pour n'avoir personne avec qui partager mon petit déjeuner, par exemple. Je ne parle même pas du déjeuner ni du dîner car le petit déjeuner est le seul "vrai" repas que je fais quand je suis vraiment seule.

- Seule parce que personne n'est là pour me proposer telle sortie, ou activité, ou discussion, et du coup personne pour me pousser à m'habiller, à me pomponner.

- Seule parce que personne avec qui partager ce que je viens de lire, découvrir, entendre à la radio, télé, ou sur le net.

- Seule parce qu'aucune épaule n'est là pour recevoir mes larmes...

Alors vaut-il toujours mieux être seule que mal accompagnée ?

Une présence par exemple dans la maison, me permettrait d'aller lui parler, lui dire ce qui me perturbe depuis trois jours. Une présence aurait pu me dire ce matin "tu veux qu'on aille se faire une balade en forêt ?" ou "tu viens avec moi nourrir les cygnes ?". Une présence aurait peut-être senti mes larmes et m'aurait demandé ce qui ne va pas, pourquoi je pleure comme ça sans rien dire. Une présence aurait peut-être d'ailleurs fait en sorte que je n'ai pas à ressentir cette sensation de solitude.

Et pourtant je sais que d'un certain côté je suis mieux seule parce que je peux faire ce que je veux, et notamment pas besoin de me forcer à m'habiller puisque de toute façon je sais que je n'aurais aucune visite inattendue. Je n'ai pas non plus "obligation" de faire mon ménage ou de débarrasser la table du salon de tout mon matériel de perles qui traine là depuis deux semaines parce qu'un gros ouvrage est en cours. Je n'ai pas non plus à songer à ce que je vais faire à manger ce soir, ni à la tonne de machine à faire, ni à m'inquiéter pour le programme de la télé à regarder, ou encore à craindre de laisser la télévision tourner pour rien toute seule dans le salon alors que je suis devant mon PC à écrire. Je sais que quoi que je fasse ou ne fasse pas je n'aurais aucune réflexion désagréable.

Mais qu'adviendra-t-il de moi dans 10, 15 ou 20 ans ? serais-je toujours seule ? je crois que c'est la question qui me travaille, et pourtant, je n'ai vraiment pas envie de faire un effort pour trouver quelqu'un avec qui partager mon quotidien. Je n'ai pas envie qu'on m'oblige à me lever le matin alors que je me suis couchée à 4h du mat. Je n'ai pas envie non plus qu'on m'empêche de lire le soir jusqu'à tôt le matin, je n'ai pas envie qu'on me dise "allez viens on sort" alors que j'ai juste envie de rester chez moi à ne rien faire, je n'ai pas envie d'être obligée de répondre à des questions alors que je suis plongée dans mon bouquin du moment, je n'ai d'ailleurs pas envie non plus de faire des concessions... j'en ai trop souvent faites et c'est aussi pour cela qu'aujourd'hui je suis célibataire.

Alors qu'est-ce que je veux exactement ?

Publicité
Publicité
Commentaires
V
très bonne réflexion et tu as bien fait de la partager :) en effet la solution serait de garder une part de liberté quand on est couple, mais difficile à faire accepter... tu as des personnes aussi qui étouffent dès qu'elles se croient "en couple" et qui ont besoin de bien plus qu'une petite part de liberté... Je crois qu'en fait, comme on dit, l'herbe est toujours plus verte chez le voisin, et du coup il arrive qu'on ne soit pas tout à fait satisfait de la situation que nous avons et que nous rêvions toujours de ce qu'on n'a pas...<br /> <br /> Je te remercie pour ton message.
U
Salut<br /> J'avais envie de réagir sur cette réflexion. Je pense qu'apprécier d'être seul ou accompagné, c'est comme apprécier un temps chaud ou un temps froid : quand il fait très froid en hiver on aimerait bien être sous une chaleur torride en été, et inversement. En gros, on ne sait jamais vraiment ce qu'on veut, la seule chose à faire c'est de faire le choix de la possibilité qui est plus avantageuse (ou moins pire). Je pense qu'en fait être en couple est une solution à la solitude, et la solitude est aussi une solution à la vie de couple. Je pense que le mieux n'est pas d'être seul mais d'arriver à garder une part de liberté. Le plus dur étant de la faire respecter à son/sa conjoint/e.
Mon psy et moi
Publicité
Mon psy et moi
Newsletter
Archives
Publicité